«Time won't save our souls.» Black Rebel Motorcycle Club, peut-être.

Publié le par LA GIG BOX

 

Quelque part une histoire de dévotion. Ne pas tarir d’éloges; ce semble être une évidence dans le cas ici présent.

 

 

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On ne les introduira plus. On ne dira pas que leur rock sombre mêlé à d’incroyables mélodies et textes tourmentés, nous entraînent dans une ambiance extrêmement puissante et douce à la fois. Captivant. Il sera inutile de préciser que deces instruments et voix se dégage une atmosphère mystérieuse unique, pourtant des plus palpables. Emotionnellemment notable.

Trois musiciens: une batteuse et deux chanteurs multi-instrumentalistes (guitare, basse, piano, harmonica) avec une alchimie miraculeuse comme résultat de l’équation (ou même de l’adéquation, pour continuer à ne pas être dans l’apologie).

 

Black Rebel Motorcycle Club, deux heures à l'Eysée Montmartre le 1er décembre dernier, ici réduites à quelques lignes qui n’évalueront pas justement le prodigieux concert auquel quelques centaines de personnes ont assisté.

Scène quasi vide. L’énorme batterie de Leah Shapiro trônait dans le fond. Un micro tout à droite. Un autre tout à gauche. Toujours la même disposition. On ne change pas ce qui fonctionne. Une foule hurlante à m’en donner des frissons, deux heures de live, mélangeant les titres de leurs nombreux albums. Je vous épargnerait mes impressions sur tous les morceaux, car dans l’ensemble mon avis sera le même, bourré d’éloges.

Ni objectif, ni constructif: Black Rebel Motorcycle Club c’est merveilleux, c’est tout.

 

 

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Certains instants ont quand même été plus grandioses que d’autres, certains morceaux, je suppose, me marqueront durablement: Berlin et Weapon Of Choice m’ont transcendée, Beat The Devil’s Tattoo suivie de Ain’t No Easy Way m’ont extasiée, What Ever Happened To My Rock’n’Roll a su débrider la foule, Devil’s Waiting m’a touchée, Salvation et Howl m’ont captivée, et Spread Your Love m’a défoulée. Un live dans l’intensité, l’énergie, dans la douceur, dans la grâce: Les trois BRMC partagent leur passion, avec candeur certes, mais surtout avec honnêteté. De leur côté sombre ne s’échappe finalement que de l’élégance, et c’est beau à voir.

 

Et puisqu’on en parle.

 

Robert Levon Been. Lorsqu’il revient investir la scène de l’Elysée Montmartre seul, uniquement accompagné de sa guitare, il nous a fait vivre (à mon humble avis) le plus bel instant de la soirée. Il nous signale timidement que sa voix est entrain de le quitter, et qu’il faut que nous l’aidions dans le cas où il manquerait des mots. Il sera chose aisée: effervescence dans la foule, tout le monde connaissait le classique sur le bout des doigts. Robert nous a joué Dirty Old Town (écrite en 1956 par Ewan MacColl, popularisée par The Pogues en 1985). Incroyables minutes. L'innocence et la délicatesse qui se dégageaient de la scène m’ont émue: des accords loupés, suivis de rires partagés entre le chanteur et son public, la foule portant la faible voix qui s’éloignait du micro, et la reprise tout en finesse du morceau. Autant d’images que j’espère garder longtemps à l’esprit. On pense alors à ce moment là que la musique peut absolument tout combler. 

 

 

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Petit bémol pour Weight Of The World qui apparaissait sur la setlist et qui n’a finalement pas été jouée. J’attendais également un entraînant Shuffle Your Feet ou un doux (redondant) Sweet Feeling, mais précisons qu’il ne s’agit que d’indications pour tenter de ternir mon jugement.

 

 

Peter Hayes & Robert Levon Been, accompagnés de Leah Shapiro. On les sent toujours un peu tourmentés, voire torturés, mais on les sent surtout extrêmement sincères. Je suis touchée, voire retournée, une fois de plus. Open Invitation ressentie comme une étrange incantation pour clore l’incroyable soirée. «Don’t leave me standing alone in the light» C’est aussi ce qu’on aimerait leur dire.

Deux belles heures dans la figure, les oreilles en sifflaient déjà, mais on en redemandait.

 

Black Rebel Motorcycle Club, mon entière estime, bien à eux.

 

 

Annelise Keestra

 

 

Crédits photo: © Annelise Keestra. Ces photographies ne sont pas libres de droits, veuillez me contacter.

 

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Publié dans Live Report

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